Chapitre 14

Mardi 16

Nous arrivons à l’arrêt du bus à 9h30, nous avons décidé d’aller à Santa Cruz de La Palma sur la côte Est de l’île où un gros temps est annoncé. Notre bus pour Los Llanos arrive vers 10h. Arrivés à la gare routière, nous attendons 11h que le bus en direction de Santa Cruz démarre. Nous traversons l’île, paysage montagneux, très vert, des bois, des vallées, des villages avec de beaux jardins s’alternent sur les 32km du trajet. Le temps n’est pas très beau, beaucoup de vent et de nuages noirs surtout dans les passages montagneux. A la sortie du tunnel, on aperçoit bien en contrebas, la grande ville de Santa Cruz de La Palma, la capitale de l’île ; grands magasins, immeubles, grand hôpital un peu en dehors de la ville, quelques centres commerciaux avec des enseignes telles que IKEA (en miniature, 200m2, à l’échelle de l’île : ce n’est pas celui de Lyon !!).Se déplacer en bus est toujours intéressant. Cela permet d’avoir un aperçu général d’ endroits où nous n’irions pas forcément. L’arrivée au port de Santa Cruz n’est pas très sympa, une cimenterie, la centrale thermique,…L’océan est effectivement déchaîné et les vagues déferlent sur la digue avec une grande violence. Dans la marina, peu de voiliers et nous comprenons vite pourquoi : la houle tourne dans la marina en faisant danser les bateaux dans tous les sens ! Les pauvres voiliers tirent au maximum sur leurs amarres. Nous avons l’impression de nous revoir à Calheta lors du gros coup de vent que nous avons subi à notre arrivée là bas !!! Nous n’en revenons pas et nous félicitons d’avoir choisi la marina de Tazacorte. Les avis que nous avions lus étaient donc bien fondés ! Des travaux sont en cours pour fermer la marina par une porte et éviter de fait ce ressac. Elle devrait être terminée dans une quinzaine de jours. Nous abandonnons ces pauvres voiliers à leur triste sort et partons à la découverte de la vieille ville. Sur le bord de mer nous trouvons des maisons typiques canariennes avec leurs balcons de bois fleuris. Plus dans le centre ville, des ruelles pavées, la place d’Espagne, l’église dont la majorité des décors est en bois sculpté, la mairie. Plus loin la place de la Alameda où est posé un imposant bateau, « le bateau de la Virgen ». La ville a été déclarée dans sa totalité comme Bien d’Intérêt Culturel dans la catégorie d’Ensemble historique-Artistique. De nombreuses fêtes ont lieu dans cette capitale, la prochaine au mois de février : le Carnaval. Nous espérons bien pouvoir y assister et vous faire partager ça avec quelques photos.

Mercredi 17

Aujourd’hui après avoir travaillé un peu au bateau, nous partons faire un tour à Los Llanos et décidons de rentrer à pieds, histoire de faire un peu d’exercice. Nous prenons une nouvelle route, puis un chemin qui « malheureusement» ne nous mène pas à Tazacorte comme nous le pensions mais à une grosse antenne relais juste au dessus de la marina. Nous en profitons pour faire quelques photos de la marina en contrebas, puis faisons demi-tour pour finalement trouver le chemin qui nous ramène au bateau ! Nous aurons bien marché…merci aux erreurs qui nous permettent d’en faire un peu plus et de découvrir encore plus…

Vendredi 19

Journée tranquille, ménage puis plage. Il y a juste à côté de la marina une grande plage de sable noir. Une partie a été aménagée dans l’ancien port et est donc protégée par une digue, l’autre partie de la plage est ouverte sur l’océan et par moment, il y a de belles vagues et de beaux rouleaux qui viennent s’écraser sur le sable.

Samedi 20

Nous partons explorer la partie Sud Est où se trouve l’aéroport de Santa Cruz de la Palma, c’est un petit aéroport juste au bord de la mer dont la piste mesure 2200m de long. Il ne reçoit pas de longs courriers, mais peut recevoir jusqu’à 3 millions de passagers par an. Son trafic est plutôt national, mais aussi international, essentiellement Allemagne (beaucoup de direct depuis Berlin), Pays Bas et Royaume uni. A quelques kilomètres de là se trouve la station balnéaire de Los Cancajos, hôtels, bars, restaurants, appartements à louer, commerces, plage avec de nombreux touristes, allemands pour la majorité. D’ailleurs les affiches de commerces sont quasiment toutes traduites en allemand. Nous avons même vu un touriste allemand étonné de voir que la pharmacienne du village ne parle pas sa langue !...c’est drôle ces touristes qui voyagent et veulent que leurs habitudes les suivent ( la bouffe, la langue, etc. ) !!! L’endroit est assez joli, mais un peu trop touristique !

Nous rentrons nous préparer pour la soirée Flamenco de Tazacorte. Le spectacle a lieu à 20h. Un groupe de 2 guitaristes, 1violoniste et 1chanteuse entre dans la salle. C’est une petite salle assez intime où sont mises en demi-cercle des rangées de chaises. Pas de scène, pas de micros, les musiciens sont juste là devant nous (d’ailleurs le spectacle s’appelle « Flamenco entre amis ») et le spectacle commence, l’agilité des doigts des guitaristes et du violoniste est impressionnante, leur ensemble, leur complicité… La chanteuse souriante nous envoie les chants typiques et moins typiques du flamenco. Nous sommes embarqués dans cette ambiance pour une durée de deux heures et repartons enchantés de notre soirée.

 

Dimanche 21

Nous voici partis à la découverte du Nord Ouest de l’île. Nous essayons de sortir des routes principales pour être au plus près de la nature et faisons une première halte à la Punta de Tijarafe. Village qui surplombe la mer et d’où partent de nombreux sentiers à flanc de falaise qui rejoignent Tazacorte. L’arrêt suivant nous amène à Puerto de puntagorda. Nous laissons la voiture et descendons un chemin à flanc de falaise lui aussi qui mène vers des maisons troglodytes construites jusqu’en bord de mer. En bas, des piscines naturelles où les pêcheurs sont installés ainsi que quelques touristes. Les maisons troglodytes sont équipées d’eau potable par des tuyaux qui descendent le long de la falaise et d’électricité. Certaines ont même des antennes télé. Paradoxe ! Nous reprenons la voiture et rejoignons le «Mirador de San Domingo d’où nous avons une vue époustouflante sur la côte Nord-Ouest, les falaises découpées, les rochers et la mer agitée à cet endroit puisque c’est ici que se fait sentir l’effet « venturi » dont nous avons déjà parlé. Du « Mirador », part un chemin qui serpente le long d’une falaise pour arriver aussi un petit port mais nous ne le verrons pas aujourd’hui (pas très courageux !!! le dénivelé de Puntagorda se fait encore sentir dans les jambes, enfin surtout les miennes !)  Nous continuons sur le petit village de San Domingo-Garafia, perdu en pleine nature. Le village parait à première vue assez désert mais sur la place, il y a un peu plus de mouvement : quelques touristes, quelques baba-cools avec leurs chiens, allongés sur les bancs ou à même le sol sur le parvis de l’église. Au fond de la place, un petit bar, quelques tables dehors sous les arbres, nous nous installons pour boire un café. Ce bar propose aussi une petite restauration et quelques desserts (aïe aïe aïe !….) parmi lesquels une crêpe aux fruits rouges dont Jean-Marie n’en est pas encore revenu… D’ailleurs il a bien promis à la patronne de revenir !!!!

Lundi 22

Après cette belle balade d’hier, il faut travailler un peu, de petites choses à faire sur le bateau : quelques points à faire sur la fermeture du lazyjack (housse dans laquelle la grand voile retombe et est abritée), le panneau solaire à revoir et système de poulie à refaire car la « ligne » a lâché lors de notre dernière navigation, Me voici donc montée par Jean Marie dans le mât d’artimon, bien calée dans ma chaise reliée à la drisse, pour que je réinstalle le tout. La vue d’en haut est belle, mais moins impressionnante que du haut du grand mât !

Mardi 23

Un jour « travail », un jour « balade », aujourd’hui nous décidons d’aller au Roque Del Muchachos, le plus haut sommet de l’île où sont installés les observatoires astronomiques. Nous partons par la route des crêtes après Santa Cruz de La Palma. La route serpente dans la forêt dense, feuillus (lauriers, eucalyptus), mêlés aux pins des Canaries, majestueux avec leurs grandes épines, au début, puis au fur et à mesure que nous montons, pins uniquement. La pineraie des Canaries a une particularité, les pins sont d’une variété qui résiste au feu. Leur écorce est très épaisse et brûle par couche mais le cœur de l’arbre est préservé ;  il peut ainsi redémarrer. C’est pourquoi nous voyons de nombreux pins dont le tronc est noir avoir de nombreuses pousses sur toute sa longueur. Plus l’altitude est haute plus les arbres se raréfient et laissent place aux genêts et autres petits arbustes, puis à des rochers escarpés et roches de couleurs différentes, grises, rouges, marbrées…. La vue sur la vallée disparait sous les nuages et nous voici passés au dessus de ceux-ci en plein soleil. Nous apercevons au loin l’île de Tenerife ou plus exactement le sommet du mont Teide qui dépasse de la mer de nuages ainsi que toute la crête des sommets orientés Nord-Sud… Le spectacle est grandiose. Par contre la température a bien baissé, nous trouvons même des stalactites de glace accrochées aux rochers sur le bord de la route. Dommage nous n’avons pas de thermomètre sur la voiture. En même temps, ce n’est quand même pas très étonnant, nous sommes déjà à plus de 2000 m ! Nous sommes sur la crête et avant d’arriver à destination, nous passons par le pic de la Niève 2239m, le pic de Piedra llana 2321m, le pic de la Cruz 2351m. Un petit arrêt au « mirador de Los Andenes » nous offre une vue sur tout le Nord et l’ouest de l’île. Enfin nous arrivons au Roque del Muchachos 2426m. Nous passons devant les antennes paraboliques, les observatoires où les scientifiques de différents pays font leurs études/observations astronomiques. Une petite route nous mène tout à fait au sommet où nous laissons les voitures et continuons à pieds dans un paysage surnaturel. Nous nous renseignons pour les observations, mais le site est fermé au public en fin d’après–midi et on nous conseille d’aller au pic de La Cruz, site réputé pour pouvoir observer les étoiles, vers 22h. Le gars du bureau d’informations nous conseille de nous habiller très chaudement et de prévoir quelques victuailles pour résister au froid !... Nous allons étudier quel jour ou plutôt quelle nuit sera la meilleure pour organiser cette observation du ciel. Nous redescendons et rentrons par la route du nord que nous ne connaissons pas encore. Peu de végétation et de villages sur cette partie de l’île très exposée aux vents. Nous arrivons au bateau juste pour nous préparer et partir manger sur le bateau de Christian et Corinne, un couple de français qui est juste sur le ponton en face du notre. Nous y rencontrons Jean-Louis un autre navigateur et Simon son équipier. Ils sont en attente de bonnes conditions pour partir pour la Goméra, une autre île de l’archipel des Canaries. La soirée est agréable, échange de souvenirs, de « galères », conseils…

Mercredi 24

Journée travail sur le bateau, nettoyage des réservoirs d’eau, remplacement de la pompe à eau manuelle ainsi que du robinet du cabinet de toilette qui nous ont lâchés, mais aussi inventaire des réserves, date de péremptions… Il ya toujours à faire …

Jeudi 25

Nous continuons notre découverte de l’île et nous dirigeons vers El Pilar et la route des volcans qui traverse l’île d’Ouest en Est. Nous voici de nouveau plongés dans un décor surnaturel ; de grandes forêts de pins sur un énorme tapis d’épines sur lequel la lumière du jour, tamisée par les arbres, donne une couleur blanchâtre qui crée une ambiance assez extra-terrestre. Nous arrêtons la voiture et prenons un chemin qui nous mène sur le haut d’une montagne de lave où quelques pins commencent à repousser. La montée est difficile car un pas en avant = un 1 /2 pas en arrière…. La vue sur ces montagnes toutes noires autour de nous est surprenante, avec en bas, la côte et ses cultures, l’océan… Que de contrastes de couleurs et de paysages ! Nous nous arrachons à notre contemplation et partons visiter le petit village de Villa de Mazo où mise à part la route principale, toutes les rues (très pentues) sont pavées de grosses pierres « brutes », pas comme à Madère où elles sont toutes taillées en pavés, entre lesquelles pousse l’herbe. Il y a ici un musée et une fabrique de céramique malheureusement fermés à 14h. Nous ne les verrons pas aujourd’hui. Nous mangeons dans un petit resto local où se retrouvent tous les gars du coin. Jean-Marie commande des spaghettis aux gambas et fruits de mer, pour moi, une tortilla aux gambas…. je vois arriver une tortilla énorme, qui tient toute l’assiette et qui ferait bien pour 4 ou 5 personnes. Bien sûr je ne peux pas finir et nous demandons si je peux avoir un doggy-bag pour emporter le reste de cette succulente tortilla (tout de même la moitié !). Pas de problème, le reste de ma tortilla repart en cuisine et revient un bon moment après toute emballée. Super on va se régaler ce soir !!!! Direction La Toscas puis Puerto Naos, petite station balnéaire très européenne où nous profitons d’un magnifique coucher de soleil sur la jolie plage de sable gris bordée de palmiers et chose exceptionnelle ici de quelques cocotiers. C’est là, dans le soleil couchant, où viennent mourir les vagues que « la » sosie de Alerte à Malibu, entre en scène…voir les photos, ça parle un peu !!

Nous rentrons sur île de Croc en savourant d’avance notre tortilla. Quelques minutes au four et nous commençons à manger. Bizarre, elle n’a pas tout à fait le même goût ! Elle est moins savoureuse. Et bizarre, je n’ai pas de Gambas et toi ? – non plus ! Nous n’en n’avons trouvé aucune…. La restauratrice a tout simplement mis une demi tortilla nature a la place de « ma demie tortilla aux gambas». On s’est bien fait avoir et on est vexé !! Lorsque nous sommes retournés pour lui signaler, elle nous a dit que parfois les gambas ne se mélangeaient pas bien et qu’elles ne restaient que d’un côté !!!!! Elle nous a pris pour des « quiches » !….

 

Vendredi 26

Nous passons la journée au bateau et montons jusqu’à Tazacorte à pieds en fin d’après-midi histoire de se dégourdir un peu les jambes…

Samedi 27

Ce matin il fait assez beau et nous décidons de partir sur la route des amandiers, route secondaire entre Tazacorte et Tijarafe. C’est une petite route très sinueuse qui monte et serpente entre les murets de pierres et les nombreux amandiers en fleurs, blanches ou roses, les petites fleurs scintillent au soleil et ce paysage de printemps (pour nous) nous réjouit. Nous abandonnons cette route à hauteur d’un petit village qui s’appelle El Jésus pour nous engager presque aussitôt sur une autre route guère plus large qui, elle, descend en grandes boucles jusqu’au bord de l’océan. Enfin presque ! Car nous devons laisser la voiture sur un  parking et continuer à pieds environ 2 km très « pentus » pour arriver au « Poris de Candélario » petit port naturel où sont construites de nombreuses maisons troglodytes. Il servait à embarquer/débarquer les marchandises avant la création des routes. L’endroit est connu et assez fréquenté. Touristes en train de pique-niquer, ou d’admirer le paysage, pêcheurs en pleine activité, perchés sur des rochers… Nous restons un moment pour nous imprégner de cet endroit charmant puis remontons, soufflant et suant sous le soleil et la chaleur du début d’après-midi ! Pas un brin d’ombre sur ce chemin ! Dur dur ! Nous avons bien besoin d’un remontant et poussons jusqu’à Garafia et ses « délicieuses crêpes aux fruits rouges » ! Arrivés là-bas, la température a bien changé, le soleil s’est caché et un bon vent bien frais nous empêche de profiter de la terrasse. Tant pis la dégustation se fera à l’intérieur…et nous réchauffera le cœur, surtout le ventre miam, miam !!

Dimanche 28

Aujourd’hui le temps n’est pas au beau fixe, mais nous décidons tout de même de partir pour une petite balade dans les volcans. Nous nous dirigeons vers le centre de l’île, le temps a l’air de se gâter mais nous persévérons. Nous prenons la route qui mène à La Combrécita où se trouve un superbe mirador et d’où partent plusieurs chemins où nous pensons marcher un peu. Pas de chance, la pluie se met à tomber, on continue malgré tout et nous « tombons » sur un poste de garde où une petite dame nous demande notre réservation !!??? A notre regard ahuri, elle nous explique qu’il faut réserver sa place pour monter à La Combrecita car le parking ne peut recevoir qu’une vingtaine de voitures. La réservation peut se faire soit à « la casa des visitants » soit par internet. Vues les conditions météo nous préférons faire demi-tour. Nous réserverons pour un jour où nous aurons plus de chance de profiter de la vue. En redescendant, nous nous arrêtons à la chapelle « del pino de la Virgen » à 850m d’altitude. Le froid, la pluie et le vent ne nous incitent pas à nous arrêter très longtemps… Nous reprenons la route, passons par Santa Cruz, puis Villa de Mazo Le temps n’est guère meilleur, nous décidons donc  de retourner sur la côte Ouest en passant par la route des volcans en espérant trouver un peu de soleil. Ce n’est pas le cas mais pour l’heure, la pluie a cessé et c’’est déjà bien !. Nous arrivons à Las Manchas, garons la voiture et empruntons le chemin qui conduit à La Colada de San Juan annoncée à 3,9km. Marcher un peu nous fera du bien. Le sentier monte dans les pins en suivant une coulée de lave d’un côté, des cultures et des vignes de l’autre. Très vite les cultures font place à la forêt et aux rochers. Le sentier monte, monte, monte…J’aimerais tellement un petit replat sur quelques centaines de mètres !!! Mais non, il continue à grimper et même de plus en plus raide. On a l’impression de ne pas avancer, les distances sur les petits panneaux du GR varient si peu ! Et voilà que la pluie nous a rattrapés. Il faut sortir les K-ways. En plus il fait froid ! Je râle au contraire de Jean Marie qui continue à monter tranquillement. Au bout d’un moment il compatit et me propose de faire demi-tour. C’est très tentant… Mais je me dis que je ne suis quand même pas très tenace ! il reste 1,1km… C’est peu ! Même si ça monte toujours bien et que le temps ne s’arrange pas, ce serait dommage d’être arrivés ici pour rien… Allez, je me remotive et nous reprenons notre grimpette. Nous avons vraiment bien fait car ce que nous trouvons à l’arrivée valait bien ce petit effort. C’est un paysage extraordinaire. Nous sommes tout en haut de la coulée de lave du volcan San Juan. Un grand désert de roches sur des kilomètres bordé par la forêt de pins. Et comme une grande récompense à nos efforts,  un superbe rayon de soleil vient éclairer cette immensité grise et blanche car de nombreux morceaux de lave sont recouverts de lichen. On dirait de la neige ! Nous restons un moment à admirer ce panorama. On en oublie presque le vent froid qui arrive à nous déstabiliser par moment. Nous sommes bien emmitouflés, polaires, K-ways, capuches, il faut bien tout ça ! Après les séances photos, vidéos, nous prenons le chemin du retour, délaissant le chemin par lequel nous sommes montés, nous suivons un autre GR qui s’annonce moins long. Ah effectivement ! Il est un peu moins long mais encore plus raide que l’autre et surtout quasiment effacé par endroit… Jean Marie ouvre la route et je suis… même si  nous ne sommes pas toujours sûrs de bien suivre le GR. Enfin il faut croire que si puisque l’on finit par apercevoir au loin une maison et une route ! Nous arrivons en bas de ce chemin pour découvrir un grand panneau indiquant qu’il est fermé pour le moment, suite destruction suite aux ravinement des pluies !!! Sympa, ils auraient aussi pu l’indiquer en haut !!! Mais bon, on est là pour l’Aventure !! Allez encore à peu près 2 km et nous retrouverons la voiture. Ces derniers kilomètres se font aisément, la pente s’est bien adoucie, ça fait du bien ! Nous passons devant la Virgen de Fatima et retraversons la coulée de lave avant de retrouver la voiture, les jambes un peu cassées quand même, mais super contents de nos efforts, de notre balade. Nous rentrons retrouver Île de Croc. La température à la marina est nettement meilleure et ici il n’y a pas eu de pluie, c’est le côté Ouest, donc abrité par les très hauts sommets de l’île !....

Lundi 29, mardi 30, mercredi 31

Je ne sais si ce sont les chauds et froids du week-end mais je me suis retrouvée avec une bonne « crève », nez qui coule, gorge en feu, toux… Il y a longtemps que ça ne m’était pas arrivé ! Du coup, coup de frein sur les balades pendant ces trois jours et petits travaux sur le bateau. Jean Marie a changé son filtre de décantation, changé son répartiteur de charge, et moi enlevé l’ancien filet des filières qui commençait à être bien fatigué. Il ne me reste plus qu’à nettoyer les filières et le liston, les chandeliers avant de poser le nouveau. Pas de regret pour les balades car le temps continue à être capricieux et ce n’est pas terrible. Faut pas déconner, nous sommes fin janvier, et c’est l’hiver tout de même !! Nous commençons également à préparer nos petites bafouilles pour le blog. Ah ! Nous avons de nouveaux voisins de bateau. Il s’agit de Jean-Jacques et Mary. Mary est américaine, elle a un accent adorable! Tous deux sont très sympas. Ils seront là jusqu’au 7 février date à laquelle Jean-Jacques prendra la mer avec un ami pour les Caraïbes. Lundi soir nous avons fait un petit apéro avec eux sur Île de Croc, nous avons terminé à plus de 22h ! Pas bavards les navigateurs !... et en plus faut en reprendre un car les mots assèchent la gorge, et les verres font parler, donc….

Jeudi 01

Je commence à me sentir un peu mieux, nous en profitons pour aller faire un tour à Puntagorda et Las Tricias où va se dérouler la Fête des Amandiers dimanche prochain. Nous voulons savoir comment cela va se passer, quelles seront les animations, les horaires… Christian vient avec nous, il n’a jamais vu encore cette partie de l’île et nous lui faisons découvrir cette côte Nord-Ouest. C’est une bonne excuse pour repasser par San Domingo-Garafia et déguster…  une petite crêpe aux fruits rouges….La balade est sympa mais le temps toujours aussi peu clément !

Vendredi 02

Nous emmenons Christian et Corinne à l’aéroport de Sant Cruz où ils ont réservé une voiture et nous passons au port prendre les renseignements concernant les Ferry pour emmener la voiture à La Gomera lorsque nous irons là-bas. Nous poursuivons ensuite sur Fuencaliente pour visiter les salines. La route qui y mène traverse un immense champ de lave, sur 14 km. Aucune végétation n’a encore repris ses droits à cet endroit et nous découvrons un paysage lunaire impressionnant. Seules quelques parcelles de vignes très basses ont été replantées et donne un vin spécifique, très fruité. La dernière éruption du volcan Tenegua remonte à 1971, elle a stoppé pendant une année les travaux de construction des salines, mais les constructeurs n’ont pas perdu courage et aujourd’hui les salines fonctionnent de la même façon artisanale qu’à l’époque. Nous sommes au sud de l’île et toute la partie sud ouest a été déclarée réserve marine naturelle. On peut voir au centre de réserve marine situé près du phare un film relatant les travaux faits et les mesures prises pour protéger la faune et la flore marine. Nous repartons par une route longeant la côte. De nombreuses serres sont dressées pour la culture des bananes ou autres. Nous n’avons pas encore pu savoir pourquoi certaines bananeraies étaient en plein air et d’autres sous serres !                                                                                          Lorsque nous arrivons à Llanos de Aridane, nous voyons que la salle de combat de coqs, que nous avions déjà remarquée, est ouverte. Nous allons donc voir ce qui se passe et justement ce soir il y a combat. Nous entrons et nous nous trouvons dans une salle avec des gradins. Au centre un ring où sont en train de se battre deux coqs, encouragés par les spectateurs. Les coqs se piquent, s’arrachent les plumes, la crête, (ça me fait mal pour eux) se mettent des grands coups d’ergots, se sautent dessus et ce jusqu’à ce que l’un deux tombe raide sur le ring. Bizarre ce spectacle et l’engouement des spectateurs ! Pour notre part nous n’attendons pas le deuxième combat et quittons la salle, contents de nous échapper de cette ambiance un peu glauque pour nous….à chacun ses plaisirs !!!

Samedi 03

Aujourd’hui journée blog ! Il faut vraiment s’y mettre !. Nous avons vu tant et tant de choses, fait tant et tant de photos depuis notre arrivée à La Palma qu’il faut faire un tri dans tout ça pour vous faire découvrir ces magnifiques paysages et vous donner de nos nouvelles.